Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France
DRAC Pays de La Loire / Service régional de l'Inventaire
Ville de La Baule-Escoublac
Conseil Général de Loire-Atlantique
patrimoine de la villégiature

Pays de la Loire, Loire-Atlantique

Baule-Escoublac (La), lotissement Pavie, Pierre Loti (avenue) 4

Sanatorium et hôtel de voyageurs dit Hôtel Royal Thalasso

Type de dossier : individuel Date de l'enquête : 1990

Désignation

Dénomination : sanatorium ; hôtel de voyageurs
Précision sur la dénomination : hôtel de voyageurs
Appellation et titre : Instituts Marins ; puis Instituts Verneuil ; puis Hôtel Royal ; puis Hôtel Royal Thalasso
Destinations successives et actuelles de l'édifice : hôtel de voyageurs
Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : jardin ; piscine

Compléments de localisation

Référence(s) cadastrale(s) : 2004 CE 385
Numéro INSEE de la commune : 44055
Aire : Côte-d'Amour (La)
Canton : Baule-Escoublac (La)
Milieu d'implantation : en ville

Historique

Commentaire historique : En 1893 Hippolyte Pallu prend une option d'achat des terrains à l'ouest du quartier des Oiseaux. Il avait déjà réalisé en 1887 le sanatorium de Pen Bron au Croisic pour les enfants pauvres de l'assistance publique. En 1895, il crée avec André Pavie, jeune avocat parisien fortuné, la Société des Instituts Marins pour héberger les enfants malades et riches. Nommé Instituts Marins, puis Institut Verneuil lors de l'inauguration en 1896 en remerciement de l'aide du chirurgien Verneuil, décédé, qui appuya l'oeuvre de Pallu. L'hebdomadaire Le Goéland de Maxime Audouin relate le 1er septembre 1896 la construction et l'inauguration. Une chapelle dans un kiosque ottoman est située entre la plage et le sanatorium. Ce dernier est transformé en hôtel en 1902 par André Pavie alors administrateur de la Société des Instituts Marins et principal financier. Il charge deux architectes de ce travail : le baulois Georges Lafont et le parisien Georges-Félix Richter. L'Hôtel Royal est ensuite agrandi de chaque côté vers 1922 par l'architecte parisien F. Delhomme, puis est vendu en 1924 à Gommy, Chanu et Bernheim, copropriétaires. L'architecte baulois Paul-Henri Datessen décore l'intérieur en décembre 1930 (archives départementales de Loire-Atlantique : 169 J 99). Il est ensuite acheté vers 1953 par François André dont le buste dû au sculpteur Jean Fréour marque l'entrée du parc sur le boulevard de mer. La chaîne Barrière l'a dénommé depuis 1997 "Hôtel Royal-Thalasso" après l'adjonction en 1987 sur son parc de trois gros immeubles d'assez mauvaise facture, d'un petit casino de type "Las Vegas" et d'un centre de thalassothérapie recouvert de vitres argentées pompeusement nommé "Le Diamant".
Datation(s) principale(s) : 4e quart 19e siècle
Date(s) : 1896 ; 1922 ; 1930 ; 1987
Justification de la datation : daté par source
Auteur(s) : Gaillot Louis (architecte) ; Lafont Georges (architecte) ; Richter Georges-Félix (architecte) ; Delhomme F. (architecte) ; Datessen Paul-Henri (architecte) ; Fréour Jean (sculpteur)
Justification de l'attribution : attribution par source

Description

Commentaire descriptif : Plan massé avec rez-de-chaussée et cinq étages sur sous-sol. Cet hôtel "symétrique de style éclectique fin 19e siècle" (cf. typologie) est implanté sur rue au fond d'une parcelle bordée au sud par l'esplanade Lucien Barrière et à l'est par l'avenue Jacques Drevet. Deux ailes carrées sont ajoutées pour agrandissement vers 1922. Colonnes et chapiteaux fleuris de différents ordres encadrent les baies de la façade sud ce qui donne un style éclectique. Implanté au milieu d'un grand parc avec vue sur mer, on accède par l'avenue Breteuil (aucune plaque) qui relie l'hôtel à la plage. Les murs sont en moellons et les baies constituées de pierres de taille. Un dôme de base carrée recouvert d'ardoise et surmonté d'une verrière couvre le bâtiment. La verrière éclairait un atrium central jusqu'au rez-de-chaussée. Cet atrium a été supprimé par des planchers à chaque étage. Dès l'ouverture de l'hôtel en 1896, le sanatorium était alimenté par l'électricité et un ascenseur desservait tous les étages. Au troisième étage trois balcons sont recouverts d'auvents en bois sculpté. Les différents niveaux sont matérialisés par des bandeaux de pierre et percée de baies géminées. Du rez-de-chaussée au deuxième étage les portes-fenêtres gémelées qui ouvrent sur les balcons sont surmontées d'imposte vitrée demi-ronde. Les extensions ne comportent ni baies gémelées ni imposte demi ronde ni pierre de taille. La terrasse centrale a été bétonnée dans les années 30. Des chambres avec balcon ont été aménagées dans les combles (cinquième étage) dans les années 1980.
Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : moellon ; pierre
Matériau(x) de couverture : ardoise ; verre en couverture
Parti de plan : plan massé
Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; 3 étages carrés ; 2 étages de comble
Parti d'élévation extérieure : élévation ordonnancée
Type de la couverture : dôme carré ; verrière ; lanterneau
Technique du décor : menuiserie ; sculpture
Représentation : ornement végétal
Typologie : Eclectique.
Etat de conservation : restauré

Intérêt de l'oeuvre

Intérêt de l'oeuvre : à signaler
Elément(s) remarquable(s) : balcon ; lucarne ; colonne ; véranda
Oeuvre étudiée

Situation juridique

Statut de la propriété : propriété privée

Vue d'ensemble.


Documentation

Documents d'archives

Archives départementales de Loire-Atlantique, 169 J 99.

Archives privées Falconnet.

Bibliographie

Le Goéland, 1er septembre 1896.



Illustrations

Fig. 1
Façades sud de l'Hôtel Royal et du Casino vues de la plage vers 1905.
Fig. 2
Façade sud de l'Hôtel Royal vers 1905.
Fig. 3
Façade sud de l'hôtel Royal vers 1910.
Fig. 4
Façade nord de l'Hôtel Royal vers 1910.
Fig. 5
Façade sud de l'Hôtel Royal vers 1922 vue du haut d'une villa avec camouflage d'un toit à gauche.
Fig. 6
Façade sud de l'Hôtel Royal avec le casino vers 1930.
Fig. 7
Façade sud de la terrasse pergola de l'Hôtel Royal.
Fig. 8
Salle des fêtes de l'Hôtel Royal.
Fig. 9
Perspective du salon de thé de l'Hôtel Royal en 1930.
Fig. 10
Plan et élévation au 1/20e du salon de thé de l'Hôtel Royal en 1930.
Fig. 11
Détails au 1/10e des ferronnerie du salon de thé de l'Hôtel Royal en 1930.
Fig. 12
Détails au 1/10e des ferronneries du halle de l'Hôtel Royal en 1930.
Fig. 13
Vue d'ensemble.
Fig. 14
Vue de la façade de l'hôtel sur l'Esplanade Lucien Barrière.

Voir

Baule-Escoublac (La), Généralités
Baule-Escoublac (La), Hôtels de voyageurs
Baule-Escoublac (La), lotissement Pavie, Lotissement concerté Pavie

Ministère de la culture et de la communication (Direction régionale des Affaires Culturelles des Pays de la-Loire / Service régional de l'Inventaire) / Conseil général de Loire-Atlantique. Chercheur(s) : Charles Alain ; Mise en forme sous Renabl : Durandière Ronan. © Inventaire général, 1990. Renseignements: Centre d´information et de documentation, 1 rue Stanislas Baudry, BP 63158, 44035 Nantes cedex 01, tél: 02 40 14 23 45 cid.pays-de-la-loire@culture.gouv.fr.