Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France
DRAC Pays de La Loire / Service régional de l'Inventaire
Ville de La Baule-Escoublac
Conseil Général de Loire-Atlantique
patrimoine de la villégiature

Pays de la Loire, Loire-Atlantique

Baule-Escoublac (La), lotissement Pavie, Lucien Barrière (esplanade) 21

Casino de la Baule

Type de dossier : individuel Date de l'enquête : 1990

Désignation

Dénomination : casino
Appellation et titre : Casino de la Baule
Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : jardin ; boutiques ; théâtre

Compléments de localisation

Référence(s) cadastrale(s) : 2004 CE 393
Numéro INSEE de la commune : 44055
Aire : Côte-d'Amour (La)
Canton : Baule-Escoublac (La)
Milieu d'implantation : en ville

Historique

Commentaire historique : En 1897 "l'Institut Verneuil", sanatorium pour enfants riches et tuberculeux, est précédé par quatre pavillons ottomans. Celui du centre ouest sert de chapelle face à la mer. Les deux kiosques centraux (dont la chapelle) sont démontés vers 1899. En 1902 l'institut en quasi faillite est transformé en "hôtel royal". Les architectes Georges Lafont (nantais) et Richter (parisien) dessinent à la place de la chapelle le café royal qui va vite servir de casino. En 1909 Georges Lafont ajoute à l'ouest un théâtre avec deux tours. Durant la Première Guerre Mondiale le casino sert d'hôpital de campagne. En 1920 François André qui dirige le Kursaal d'Ostende en Belgique achète la concession du casino municipal et projette une transformation au goût du jour. C'est en 1925 qu'il fait édifié par l'architecte Ferdinand Ménard le nouveau casino dans le style de celui de Deauville dessiné par l'architecte Georges Wybo. Il y ajoute des magasins de luxe à l'ouest et fait dévoyer au sud la route du boulevard pour créer un parc arboré entre le casino et la plage. Vers 1960 Lucien Barrière, neveu et héritier de François André, demande à l'architecte Philippe Louis de moderniser l'ensemble en camouflant le décorum de la façade et en abaissant le volume de la grande salle. Détruit en 1985 l'ensemble du casino est remplacé par trois immeubles de piètre facture : gros problèmes d'étanchéité et d'écoulement. Le plus au sud-est construit en avant de la ligne du boulevard sur le parc concédé en 1924 par le préfet de Loire-Inférieure à François André à la seule condition de l'entretenir et de ne jamais y construire. Ce bâtiment est publié en affiches en 1902 et 1930.
Datation(s) principale(s) : 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
Date(s) : 1902 ; 1925
Justification de la datation : daté par travaux historiques
Auteur(s) : Lafont Georges (architecte) ; Richter Georges (architecte) ; Félix (architecte) ; Ménard Ferdinand (architecte) ; Louis Philippe (architecte)
Justification de l'attribution : attribution par travaux historiques

Description

Commentaire descriptif : Plan rectangulaire avec rez-de-chaussée et un étage sur sous-sol. Ce café casino "dissymétrique éclectique" (cf. typologie) en 1902 puis "symétrique" en 1909 est implanté en limite de parcelle. La toiture terrasse est en ciment. Les murs sont en moellons et recouverts d'enduit. En 1902 le bâtiment sur sa façade sud comporte entre trois piliers de granite grossier cinq baies à l'ouest et deux à l'est. Un acrotère avec corniche moulure relie les chapiteaux des piliers ornés de mâts en bois. Une large terrasse au devant de ce bâtiment est protégée par une véranda en toile et un garde-corps en bois sculpté. Vers 1909 une salle de théâtre est créée à l'ouest du premier bâtiment. Deux tours en moellons avec une toiture en pavillon à pan brisé et épi de faîtage en zinc encadrent une large baie cintrée et sont percées chacune d'une fenêtre à chaque niveau. Une toiture en ardoise à deux pans recouvre la salle. A l'ouest de cette salle l'ensemble est agrandi par symétrie avec des boutiques. La terrasse est agrandie au devant de l'extension le long du boulevard. Sa couverture en toile est transformée en ardoise peu avant la Première Guerre Mondiale. Plan polygonal avec rez-de-chaussée et un étage sur sous-sol. En 1925 l'ensemble est réhabilité dans un style néoclassique. Au niveau du plancher haut du rez-de-chaussée une corniche surmontée d'un acrotère et de vases en béton moulé ceinture tout le bâtiment. Les murs sont recouverts d'enduit et les angles sont marqués d'un chaînage en fausses pierres appareillées. Les deux tours sont coiffées de toit en dôme carré surmonté d'un vase en zinc. Un fronton au-dessus d'un médaillon surmonte chaque fenêtre des tours. Une petite corniche ceinture les trois autres faces ornées de festons. L'entrée principale du casino à l'est des deux tours comporte trois hautes baies plein-cintre séparées par quatre colonnes ioniques. Au-dessus d'une large corniche un fronton avec médaillon en son centre est posé sur un panneau de mosaïque en pâte de verre représentant des motifs floraux et le mot casino. Ce panneau est encadré par deux vases en béton moulé. Les doubles portes d'entrée à cintre surbaissé sont en serrurerie. La porte centrale est protégée par une marquise en serrurerie. Ces portes sont surmontées de trois oculus entourés de mosaïque en pâte de verre. Au devant du théâtre et du casino la terrasse est occupée par un bâti en avant-corps avec des fenêtres plein-cintre et des garde-corps en serrurerie. A l'ouest du théâtre la terrasse au devant des boutiques est conservée et fleurie.
Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : granite ; enduit
Matériau(x) de couverture : ciment en couverture ; verre en couverture ; ardoise ; zinc en couverture
Parti de plan : plan rectangulaire régulier
Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; 1 étage carré
Type de la couverture : terrasse ; toit en pavillon ; toit à longs pans ; dôme carré
Technique du décor : mosaïque ; sculpture ; ferronnerie ; menuiserie
Représentation : fleur ; feston ; vase
Typologie : Eclectique ; classique.
Etat de conservation : détruit

Intérêt de l'oeuvre

Elément(s) remarquable(s) : élévation ; tour ; garde-corps
Oeuvre étudiée

Situation juridique

Statut de la propriété : propriété privée

Vue d'ensemble.


Documentation

Documents d'archives

Archives privées Chaine Lucien Barrière.

Archives privées Falconnet.

Archives privées Paul Minot.



Illustrations

Fig. 1
Façade sud du théâtre et du casino en 1919.
Fig. 2
Façades sud du théâtre et du casino de La Baule avec plus à l'ouest le pavillon ottoman symétrique de La Kashba vers 1911.
Fig. 3
Façades sud du théâtre et du casino de La Baule avec la villa Dhelia vers 1920.
Fig. 4
Casino 1925, villas, hôtel Majestic, vue aérienne vers 1935, photogr., Paul Minot, [s.d.] (A.P. Paul Minot).
Fig. 5
Esplanade et Jardins devant le Casino.
Fig. 6
Vue de l'esplanade devant le casiono vers 1926.
Fig. 7
Façade sud (face mer) du Casino de La Baule.
Fig. 8
Façade sud de l'entrée du casino de La Baule.
Fig. 9
Elévation sud de l'entrée du Casino, dessin, par [F. Ménard], [1925].
Fig. 10
Façades sud du théâtre et du casino de La Baule vers 1930.
Fig. 11
Façades sud et ouest des magasins du casino de La Baule vers 1930.
Fig. 12
Façade sud du casino de La Baule vers 1970 vue du sud-est.
Fig. 13
Façade sud du casino de La Baule de nuit vers 1970.
Fig. 14
Aile est de l'Hôtel Royal et jardins du casino entouré de boutiques.
Fig. 15
Jardin et boutiques du casino de La Baule.
Fig. 16
Jardin arrière du casino de La Baule et boutiques sur l'avenue Marie-Louise.
Fig. 17
Fête d'enfants dans la grande salle du casino de La Baule vers 1930.
Fig. 18
Le centenaire du romantisme au casino de La Baule en 1930.
Fig. 19
Jardin et façade arrière du casino de La Baule et boutiques.
Fig. 20
Bar de Ker Causette
Fig. 21
Ker Causette, près du Casino.
Fig. 22
Façade est de Ker Causette, bar en plein air de François André.
Fig. 23
Vue d'ensemble.

Voir

Baule-Escoublac (La), Généralités
Baule-Escoublac (La), lotissement Pavie, Lotissement concerté Pavie

Ministère de la culture et de la communication (Direction régionale des Affaires Culturelles des Pays de la-Loire / Service régional de l'Inventaire) / Conseil général de Loire-Atlantique. Chercheur(s) : Charles Alain ; Mise en forme sous Renabl : Durandière Ronan. © Inventaire général, 1990. Renseignements: Centre d´information et de documentation, 1 rue Stanislas Baudry, BP 63158, 44035 Nantes cedex 01, tél: 02 40 14 23 45 cid.pays-de-la-loire@culture.gouv.fr.