Désignation
Dénomination : maisons ; immeubles à logements
Compléments de localisation
Aire : Côte-d'Amour (La)
Historique
Commentaire historique : Le repérage, quasi exhaustif jusqu´en 1939, porte sur 2311 villas datées entre 1860 et 1960. La période la plus importante du repérage se situe entre les deux Guerres (plus de 50 %). Le nombre pour l´année 1930 est important car, lors de l´enquête, les villas sans source ont été datées suivant leur mode de fabrication. L´année 1930 est donc générique pour certaines en 1925 comme en 1935. Plus du quart sont datée entre 1880 et 1910 ce qui est peu mais à cette époque beaucoup se dressaient sur le front de mer. Or durant les année 1970 à 2000, nombre d´entre elles ont été éradiquées pour une architecture collective dite architecture financière.
La villa la plus marquante et la plus ancienne de la station balnéaire de la Baule a été dessinée par l´architecte de la station, Georges Lafont. Exerçant a Nantes, il est présenté par le concessionnaires des Dunes, Yves Berthault, au comte Hennecart qui l´embauche pour dessiner un petit village paisible. La ligne de chemin de fer passant au niveau de la Poste actuelle, Lafont construit devant la gare une villa avec de nombreuses références médiévales et gothiques et la nomme « Symbole ». Les deux pignons couverts par des demies croupes ornées d´épis de faîtage en céramique (entreprises normandes Filmont ou Bavent), l´escalier hors œuvre (typique du Moyen Age) est protégé par un hourd (bardage vertical en bois avec fenestrons pour repousser l´attaquant) Architecture ludique et romantique, elle ne reprend pas les critères sérieux du monde urbain (symétrie quasi obligatoire, référence classique, mitoyenneté). La situation du bâti est entouré de végétal est primordial pour une villa. Ses ouvertures sont plus vastes qu´en milieu urbain.
Lafont forme une cohorte d´architectes qui reprendront son coup de patte et cette villa servira de référence imaginaire pour les autres réalisations. Sur le front de mer, dominent jusqu´à la grande guerre les villas de style castel moyenâgeux en granite taillé. L´élégance (éclectique pour autant) du décor est empreinte d´une bonne dose de fantaisie. Le travail du bois (lambrequins, ferme, débordante, garde corps, structure de véranda) est très important. Si d´aucuns estiment que, de nos jours, il est difficile d´entretenir le bois en décor sculpté, toutes ces villas nous montrent qu´il est facile à conserver à condition de le protéger par peinture. C´est cette imprégnation de l´esprit de l´architecte (sur sa planche à dessin) dans la matière maîtrisée par le savoir faire de l´artisan qui dégage un charme important quasi introuvable actuellement car la nouvelle architecture s´assemble au gré des catalogues industriels déjà pensés suivant les possibilités des machines.
Hormis cette facture médiévale si importante avant 1914, toute une collection de styles va enivrer les villégiateurs et leurs architectes (médiéval, gothique, ottoman, mauresque, art nouveau, art déco, classique) puis après la reconquête de 1918 les couleurs françaises sont hissées avec quelques autres plus lointaines : Breton, basque, provençal, anglo-normand, hollandais, italien et même très lointaines : paquebot, colonial, international. Le style marquant d´entre les deux guerres, c´est l´anglo-normand (1/3) puis le basque (22 %) et le breton (15 %). Les parisiens ne juraient que par Deauville si proche de Paris mais si la facture bretonne arrive en troisième position, c´est parce qu´il est cher de tailler du granite et l´ensemble esthétique est assez lourd. Le modèle basque, quant à lui, est tout compte fait plus économique (toit à deux pentes et pan de bois comme à la campagne).
Après la deuxième guerre mondiale, le rêve américain si proche par son amour de la nature et des grands espaces se traduira par une facture californienne, mais le soleil espagnol aura ses aficionados tout comme la cabane brièronne (par le même architecte).
Datation(s) principale(s) : 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
Description
Commentaire descriptif : Alors que 60 % des hôtels et près de 70 % des bâtiments publics sont élevés en symétrie, les villas sont à plus des 3/4 élevées en dissymétrie. Il s' agit généralement d'un bâtiment avec rez-de-chaussée et un étage plus combles éventuellement, le tout est monté sur un sous-sol. L'avant corps avec pignon couvert orné d'épi de faîtage et de pan-de-bois est précédé au rez-de-chaussée d'un bow-window (salon) couvert par un balcon sur lequel ouvre une large porte-fenêtre (chambre parents). En retour (droite ou gauche, peu importe) et en retrait une aile est précédée d'une véranda se calant dans l'angle ainsi formé. Elle abrite ainsi le séjour des ardeurs du soleil car la villa est souvent tournée vers le sud (vue sur mer). Cette véranda est parfois surmontée d'un balcon sur lequel ouvre une autre porte-fenêtre (chambre) protégée soit par un auvent soit par un pignon couvert en forme de lucarne. Les grandes villas ont leurs combles éclairés par une à trois lucarnes (chambre domestique). Le nec plus ultra avant la grande guerre c'est de posséder une tourelle d'angle avec toit en pavillon à l'opposé du pignon couvert. Les amis et la famille pénètrent généralement dans la villa à travers la véranda grande ouverte la plupart du temps. Les étrangers quant à eux viennent sonner sur le côté où un porche est ménagé pour les abriter. La façade arrière est généralement pas ou peu décorée. Il faut noter la grande utilisation des différents éléments du vocabulaire architectural employés par les architectes pour rendre le séjour dans ces demeures estivales le plus agréable possible. Voir fiche annexe. Toutes périodes confondues, balcon et perron sont très courants (+ de 40 %) puis auvent, véranda et terrasse (25 à 30 %) viennent ensuite porche, bow-window et loggia (9 à 11 %) et enfin pergola (5 %) et galerie (1, 5 %). Grâce au climat tempéré rafraîchi par la brise de l'océan (mais réchauffé par le Gulf Stream) la vie estivale est agréable car jamais très chaude. Les villas sont très ouvertes sur les jardins et le vocabulaire architectural participe à la détente des villégiateurs en les protégeant du soleil ou de la pluie. Il est à noter que le mode de vie balnéaire consiste à vivre le plus possible à l'extérieur sur la plage ou dans le jardin. Ces derniers, proches de la villa sont de véritables "salles de séjour à ciel ouvert".
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| Fig. 1 |
| Sur le boulevard Hennecart les villas Ker Alice à gauche et Ker Albatros à droite encadrent l'avenue Pierre Percée. |
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| Fig. 2 |
| Façade est de la villa Saint Mars vers 1910 avant transformation en Pavillon des Fleurs. |
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| Fig. 3 |
| Façades sud des villas Bel Horizon et Kady Cottage vers 1910. |
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| Fig. 4 |
| L'avenue Cornil avec les villas Les Corallines, Les Clochettes, Ker Alfred et Favorita. |
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| Fig. 5 |
| L'avenue du Général-de-Gaulle vers la mer en 1930. |
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| Fig. 6 |
| Maison dite villa balnéaire Achilleïs, façade boulevard de l'Océan. |
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| Fig. 7 |
| Maison dite villa balnéaire Aïnhoa, façade boulevard de l'Océan. |
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| Fig. 8 |
| Maison dite villa balnéaire Chantecler, façade angle avenue d'Armorique et avenue Edmond Rostand. |
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| Fig. 9 |
| Maison dite villa balnéaire Jackie, façade avenue René-Guy Cadou. |
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| Fig. 10 |
| Maison dite villa balnéaire Eskerona, façade allée cavalière dite villa hollandaise. |
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| Fig. 11 |
| Vue de la maison Saint-Michel, avenue des Peupliers. |
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| Fig. 12 |
| Villa Capella et ses voisines avenue de la Voie Lactée. |
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| Fig. 13 |
| Maison dite villa balnéaire Les Ecureuils, ancienne villa dite Lugeambo, façade angle des Troënes et de l'Hallali. |
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| Fig. 14 |
| Maison dite villa balnéaire Nymphe des Bois, façade avenue de l'Hallali. |
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| Fig. 16 |
| Maison dite villa balnéaire Les Capucines, façade avenue des Pléïades. |
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| Fig. 17 |
| Epi de faîtage en céramique architecturale représentant un singe assis. |
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| Fig. 18 |
| Iris art nouveau en céramique architecturale au-dessus de la porte d'entrée de la villa Orphée. |
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| Fig. 19 |
| Immeuble La Sirène (permis de construire accordé en 1959). |
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| Fig. 20 |
| Immeuble à appartements Malgorn en construction en 1960 à la place de la villa du même nom (permis de construire accordé en 1959). |
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| Fig. 21 |
| Immeuble Le Caprice en 1960 (permis de construire accordé en 1957). |
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| Fig. 22 |
| Immeuble Ar Men en 1960 (permis de construire accordé en 1956). |
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| Fig. 23 |
| Immeuble Le Regina en 1960 (permis de construire en 1952). |
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| Fig. 24 |
| Immeuble Le Floride en 1960 à la place de la Brasserie Royale (permis de construire accordé en 1951). |
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| Fig. 25 |
| Immeuble à appartements Le Constellation en 1960 (permis de construire accordé en 1958). |
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| Fig. 26 |
| Immeuble à appartements Le Panorama, vu du sud-ouest (permis de construire accordé en 1955). |
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| Fig. 27 |
| Immeuble à appartements Le Panorama en 1960 à la place de la villa Les Surprises (permis de construire accordé en 1955). |
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| Fig. 28 |
| Immeuble à appartements L'Amirauté en construction en 1960 à la place de la villa Philia (permis de construire accordé en 1959). |
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| Fig. 29 |
| Les immeubles à appartements La Résidence A et La Résidence B en 1960 (permis de construire en 1955). |
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| Fig. 30 |
| Maison dite villa balnéaires Siena, façade sur l'avenue des Lilas. |
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| Fig. 31 |
| Maison de villégiature Petite Jeannette, villa en construction derrière le garage Minot. |
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| Fig. 32 |
| Immeuble à appartements Aquila en 1960 à la place de la villa du même nom (permis de construire accordé en 1957). |
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| Fig. 33 |
| Maison dite villa balnéaire Les Clochettes d'Arvor actuellement imeuble à logements, façade avenue de Josselin (arrière du 23 avenue Duguesclin). |
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| Fig. 34 |
| Construction de l'immeuble à logements Le Californie en 1960 à la place de la villa Massabielle. |
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